La vie dans une goutte d’eau

Les méduses, occupantes gênantes de nos plages

Les méduses, comme les articles les concernant dans les journaux fleurissent au printemps et en été pour nous avertir de leur présence, souvent jugées comme néfastes à bien des égards. Or, même si nous les considérons sous un seul nom, les « méduses », ces êtres gélatineux sont de loin d’être dans une seule boîte : elles ne piquent pas toutes au même degré de puissance, elles n’apparaissent pas à la même période de l’année, n’ont pas la même taille, la même couleur… Bref, une méduse, c’est tout un monde. Rappelons-nous ici ce qu’est qu’une méduse et ce que cela représente pour l’Homme lors des périodes de baignade.

Une méduse, ça pique

Riche de quelques milliers d’espèces à travers les océans jusqu’en eau douce, le mot « méduse » renferme de nombreux secrets. Certaines se clonent de bien des manières, d’autres font de la lumière, vivent avec des microalgues, mais toutes piquent ! Eh oui, si vous avez entendu parler de méduses qui ne piquaient pas, c’est faux (ou presque), car cet animal fait partie du groupe des cnidaires, autrement dit, elle est urticante par définition, Knidê signifiant urticant en grec. Cependant, certains d’entre vous avez peut-être déjà vécu une rencontre sans douleur avec une méduse qui nageait avec vous dans l’eau. Certaines méduses, comme l’équorée (ou Aequorea forskalea se son nom latin) n’arrivent pas à transpercer la peau humaine via ses petits harpons, appelés cnidocytes.

(Nous avons réalisé en 2023 un article traitant du pouvoir urticant des méduses et autres cnidaires, voici le lien : https://www.observatoire-plancton.fr/un-tentacule-de-meduse-comment-ca-marche)

Nous avons donc quelques espèces de méduses bel et bien « inoffensives » pour l’Homme mais gare à elles car si ces cellules urticantes restaient inactivées sur vos mains et que vous les portiez à votre bouche ou vos yeux, des rougeurs pourraient apparaître chez les plus fragiles. Il faut également comprendre que ces gélatineux sont très peu connus, au point qu’à travers le mot méduse, presque personne ne peut citer d’espèce et encore moins savoir laquelle est dangereuse ou non. Il faut don, lorsque vous en voyez une échouée ou dans l’eau, ne pas essayer de la manipuler pour l’éloigner ou l’enterrer dans le sable, vous pourriez vous faire piquer ou casser ses tentacules qui iront flotter dans l’eau jusqu’à (peut-être) toucher un baigneur plus loin.

Alors, qui pique et qui pique « pas » ?

Dans les quelques espèces que nous croisons sur nos côtes d’Atlantique, la variation du pouvoir urticant entre ces dernières sont parfois très fortes, voici donc quelques exemples qui pourront vous aider sur ce que vous pouvez croiser sur les plages cet été ou plus tard.

La méduse boussole :

Très visible dans l’eau avec sa couleur marron et ses stries sombres et très marquées sur son chapeau, cette méduse est à prendre au sérieux car ses piqûres sont très fortes pour l’Homme. Elle peut apparaître avec d’autres espèces mais n’est jamais en très grand nombre.

L’aurélie :

Plus petite que la dernière, ses tentacules sont aussi très discrets et sa piqûre est bien moins douloureuse, il faut néanmoins faire attention à cette méduse qui peut être en grand nombre lors de certains épisodes météorologiques qui les poussent sur nos côtes (comme pour la plupart des espèces citées ici).

L’équorée :

Voilà cette méduse qui paraît ne pas piquer lorsqu’on la croise à la plage mais qui pourtant peut nous prodiguer de légères démangeaisons. Vraiment transparente, cette espèce passe presque inaperçue dans l’eau, seuls ses canaux radiaires trahissent sa présence avec leur couleur allant du bleu clair au marron.

La pélagie :

Cosmopolite et plutôt présente en Méditerranée, cette espèce très urticante est retrouvée à différents moments de l’année sur nos côtes, été comme hiver. Attention, en plus de piquer fort, le venin produit peut induire des chocs anaphylactiques, une sorte de réaction allergique que le corps subit lors de piqûres répétées.

La cyanée de Lamarck :

Cette méduse, observée au nombre de quelques individus sur nos côtes sans grande densité remarquée, a également un venin urticant rendant ces piqûres douloureuses. Elle se reconnaît facilement à son bleu prononcé, d’où l’origine de son nom provenant du cyan.

La physalie :

Enfin, dernier exemple, la physalie, ou galère portugaise. Ce n’est pas vraiment une méduse mais plutôt un siphonophore, un cousin éloigné de nos chères gélatineuses. Reconnue pour être très urticante (sans doute l’espèce la plus redoutable de nos côtes), la galère portugaise est crainte des nageurs avertis. Souvent retrouvées échouées sur les plages, leurs longs « tentacules » sont en fait des individus spécialisés occupant une place à part entière dans la colonie. Nous les retrouvons à différentes périodes de l’année car elles se développent en haute mer et se dispersent au gré du vent et des courants pour accoster sur des plages françaises… ou brésiliennes.

Seulement 6 exemples ont été donnés, mais si vous voulez en apprendre plus, nous avons écrit un article développant un peu plus le sujet : https://www.observatoire-plancton.fr/les-meduses-de-nos-cotes

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