Au mois de janvier, nous avons demandé au dessinateur d’Alphonse le dauphin de s’emparer du sujet du plancton, et il l’a fait avec humour! Il nous parle également de son univers dans une petite interview pour mieux nous éclairer sur ce qui se passe au bout de son stylet.
Les problèmes des océans abordé avec humour
Lorsque les problèmes liés aux océans sont évoqués aux informations ou sur des magazines, c’est souvent avec la mine grisée que nous ressortons la tête de là. Nous pouvons néanmoins voir la chose avec plus de légèreté sans pour autant voiler le sujet, comme avec des planches de BD humoristiques! C’est ce qu’a fait Vincent Berdillon, dessinateur de la bande dessinée d’Alphonse le dauphin, où le réchauffement climatique, la menace plastique ou encore l’acidification des océans peut nous faire rire.
L’interview
Qui es-tu? D’où viens-tu?
Je suis alsacien d’origine et designer sur Nantes depuis 10 ans maintenant. C’est mon métier qui m’a donné les outils pour me lancer dans la BD assez spontanément. Pour l’humour, c’est l’envie de rassembler et une bonne dose de blagues à papa dans ma famille qui a fait le reste.
D’où t’est venue l’idée d’imaginer Alphonse ? Quel a été le début de ces dessins et y a-t-il eu autre chose avant ?
Alphonse, c’était un gribouillis sur un carnet de bureau, la veille du premier confinement. Le lendemain, je me suis retrouvé chez moi, avec beaucoup de temps pour m’informer sur l’urgence climatique, l’envie d’agir et le périmètre d’action d’un appartement. Du coup, j’ai commencé à faire raconter ce que j’apprenais sur Internet à ce dauphin un peu particulier. Au bout de quelques planches, je me disais que je tenais un univers intéressant et que si je le proposais gratuitement il en serait plus utile.
Penses-tu que la sensibilisation par le dessin et l’humour peut avoir un effet sur l’attention des gens vis-à-vis de l’environnement ?
Le dessin a l’avantage de capter l’attention et de faire passer un message avec peu de mots. Ce qui est toujours le bienvenu quand on parle d’une cause sérieuse sur des réseaux sociaux qui sont des temples du divertissement rapide. Ensuite, l’humour c’est une façon de dédramatiser sans rendre l’information moins importante. C’est aussi un bon complément des articles scientifiques et des articles lanceurs d’alerte pour ceux qui ne seraient réceptifs à ces modes de communication.
En plus de nous, avec qui as-tu travaillé sur des planches afin de sensibiliser aux Océans ?
On est au tout début de mes collaborations. Ça a commencé avec la SNSM ou des comptes Instagram comme Drôle d’Humour Durable qui utilisent des planches déjà existantes. Puis sont arrivées les premières demandes de l’association Longitude 181 du média Ecoyako et de l’Observatoire du Plancton. Je profite donc de ces lignes pour rappeler que les planches d’Alphonse D sont à disposition de tous et que je suis à contribution pour illustrer des sujets spécifiques.
Ton projet de BD avec Alphonse va-t-il aller plus loin ? Quels sont tes projets futurs le concernant ?
On approche de la sortie du tome 2 où d’autres amis ont rejoint Alphonse. On retrouve Moris le poulpe, Daniel l’ours et Serge le requin. Tous concernés par l’avenir des océans. Le tome 3 a déjà son angle, il sera destiné à des collaborations avec des artistes engagés. J’espère trouver un jour une maison d’édition pour lui donner plus de visibilité sans remettre en cause le concept de base qui reste de sensibiliser gratuitement et d’aider les organisations qui agissent déjà pour les Océans !
Vous pouvez suivre les aventures Alphonse D sur son site : https://www.alphonsed.com/
et sa page instagram : https://www.instagram.com/alphonse_le_dauphin/