La vie dans une goutte d’eau

Une sortie Biolit, comment ça marche?

C’est lors d’une balade sur la côte, le long d’une plage ou de rochers émergés, que vous pouvez enrichir votre sortie grâce à ce qui vous entoure : la Biodiversité. Avec un appareil photo dans les mains ou en dégainant votre portable de votre poche, vous pouvez aider les scientifiques. Mais comment s’y prendre ?

Tout d’abord, Biolit, c’est quoi ?

Biolit est ce que l’on nomme une science participative ou citoyenne, une action amenant toute personne à participer dans le cadre d’actions permettant par exemple comme ici de récolter des données pour les scientifiques. Son nom est l’abréviation de Biodiversité du Littoral. Créée à Marseille par l’association Planète Mer, Biolit tend à amener les citoyens sur le littoral pour leur faire photographier plantes et animaux présents sur le site étudié. Une science participative à différentes thématiques qui est néanmoins ouverte à tous, quelles que soit les connaissances du participant. Amateur comme néophyte, l’action est tout à fait réalisable.

Marée basse ou haute ?

Lorsqu’on pense à la biodiversité du littoral, les regards ont tendance à se tourner vers les crabes, éponges ou coquillages, où l’on préfèrera attendre une bonne marée basse. Mais, si vous avez raté cet instant de la journée et que la mer est haute, les dunes et ses fleurs ainsi que les hauts de plage avec leur laisse de mer dévoilent de nouvelles espèces toutes aussi intéressantes. Les ports et autres structures sont également propices à l’observation de la biodiversité et peuvent compter de nombreuses espèces.

Une préparation rapide pour agir

Le matériel nécessaire pour une sortie Biolit est simple : un appareil photo ou un portable, de bonnes chaussures qui ne craignent pas l’eau, une tenue en adéquation avec la météo… et c’est tout ! Suivant les différents milieux que le littoral peut nous offrir, il est important de se renseigner sur l’heure des marées et l’état de la mer, ainsi que sur le milieu que l’on va fréquenter. Les côtes ne manquent pas d’endroits qui peuvent être piégeurs, comme les estrans rocheux et les bancs de sable où l’on peut se retrouver coincer si on ne fait pas attention.

Arrivé au bon endroit et bien informé, il suffit ensuite de se rendre sur le site et de prendre la première photo : celle du paysage, là où vous allez enquêter.

Exemple d’une photo type de paysage à prendre avant de commencer ses observations

Où et quoi chercher ?

Lorsqu’on se rend pour la première fois sur le littoral pour prendre en photo sa biodiversité, on ne sait pas forcément par où commencer : l’endroit est vaste, les premières roches n’hébergent que des bigorneaux et certains endroits sont difficilement accessibles. Dans un premier temps, sur l’estran notamment, le plus important est de se rendre au plus près de la mer, et de remonter avec pour tenter de voir le plus d’espèces. Sur un estran rocheux, la vie est partout, vous marchez même dessus. Des milliers de balanes recouvrent les roches, mélangées aux différentes espèces d’algues. C’est d’ailleurs parmi elles que des animaux se cachent, ainsi que dans les failles rocheuses, les trous d’eau et sous les roches, de quoi avoir à fouiller pendant quelques temps.

Ici et là, vous trouverez de nombreux groupes différents (des crustacés, mollusques, ascidies…) avec des espèces méconnues de notre littoral, et souvent bien cachées, ou camouflées.  Sur les plages, ces grandes étendues planes peuvent vite décourager : aucune ou très peu d’observations. Les animaux se cachant dans le sable, il faut fouiller dans les premiers centimètres du substrat, sans tout retourner. C’est là que vous trouverez coquillages, vers et crustacés qui constitueront de belles observations sur votre demie heure de promenade… ou vos 3 heures !

Enfin, peut-être aurez-vous pris des photos de spécimens que vous ne connaissez pas. Dans ce cas, est-ce qu’il y a un intérêt à les garder ?

Retour à la maison

Une fois rentré à la maison, que faire de vos photos ? Tout d’abord : les trier, certaines peuvent être floues ou de trop mauvaise qualité, rendant l’identification difficile, voire impossible. Une fois cette tâche réalisée, les photos peuvent être insérées sur le site de la science citoyenne : Biolit.fr.

Après avoir rapidement créé un compte, vous pouvez vous rendre sur la section « à vos observations », où l’on vous demande tout d’abord l’heure et le lieu de votre balade. Ensuite, les photos du paysage, des animaux et végétaux sont entrées, identifiées ou non. Rien de grave, car les autres participants peuvent voir et commenter vos photos afin de proposer un nom à votre fleur ou coquillage. Vous pouvez également émettre des commentaires sur votre sortie avant l’envoi des données : une forte mortalité de coquillages en laisse de mer, beaucoup de crabes verts ou une absence totale d’une autre espèce…

Enfin, tout est réalisé, vous pouvez même vous rendre sur des sites comme Doris pour tenter d’identifier vos trouvailles. Après ça, votre action se termine et voilà que votre balade s’est transformée en une aide précieuse pour les scientifiques pour qui sillonner les quelques 5 500 km du littoral français (et seulement métropolitain) est impossible. Une action à refaire au même endroit à la prochaine saison ou sur un nouvel endroit !

Site : https://www.biolit.fr

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