La vie dans une goutte d’eau

Retour sur le «One Ocean Summit» à Brest

Retour sur le Sommet pour la sauvegarde des océans s’étant déroulé à Brest les 9, 10 et 11 février dernier, rassemblant scientifiques et représentants politiques.

Du beau monde à Brest

lors de ces 3 jours dédiée à la protection et à la préservation des Océans, des chefs d’États, des représentants d’ONG, de l’Union Européenne, de l’ONU ou encore des dirigeants du transport maritime européen se sont réunis afin de prendre des engagements sur les différentes thématiques évoquées. Différents sujets auront été soulevés, tels que la protection des zones en haute mer ou la pollution plastique, conscients de l’urgence d’agir sur la régression de la biodiversité. Le changement climatique qui fait monter le niveau de l’eau et rend des millions de personnes vulnérables face à ces problèmes, était aussi au cœur des problèmes.

«Plus de 30 nouveaux pays ont rejoint la Coalition de la Haute Ambition pour la Nature et les Peuples lancée lors du One Planet Summit de janvier 2021. Ce sont désormais 84 pays qui portent l’objectif de protéger 30 % des terres et des mers du monde d’ici à 2030.»

Extrait du site du One Ocean Summit.

Les enjeux de ces engagements

Lors des engagements des différents chefs et dirigeants, les enjeux sont de taille. Nombre d’entre eux dont l’Union Européenne, rejointe par 13autres pays tiers pour établir une «Coalition de la haute ambition pour un traité de la Haute mer» afin d’œuvrer à la conclusion dès cette année d’un accord opérationnel et mondial de l’utilisation et la préservation des ressources en haute mer.

De plus, 22 armateurs européens se sont engagés dans le nouveau label Green Marine Europe, en appliquant des mesures très concrètes dans huit domaines : bruit sous-marin, émissions atmosphériques polluantes, émissions de gaz à effet de serre, espèces aquatiques envahissantes, gestion des matières résiduelles, rejets huileux, recyclage des navires. Ce sera, on l’espère, des mesures fortes. Rappelons-le, ces pollutions touchent la biodiversité à tous niveaux comme la pollution sonore qui déstabilise certains mammifères marins qui communiquent par écholocalisation ou la pollution chimique qui tue à petit feu tout le vivant, dont le plancton.

D’autres engagements sont pris sur différentes thématiques à l’échelle nationale ou même internationale, notamment sur la menace plastique dont 80% de la pollution provient des fleuves et rivières et dont seulement 30% de l’ensemble est réellement recyclé. 14 pays participants s’engagent eux à lutter contre la pêche illégale dans leurs eaux, activité représentant un cinquième des récoltes de poissons.

Des retombées plus ou moins positives sur le plancton?

Et qu’en est-il du Plancton vis-à-vis de toutes ces décisions sur la protection des océans et de la préservation de la biodiversité ? Organismes encore méconnus et trop peu mis en avant sur la scène internationale, rien n’a été mis en œuvre spécifiquement pour eux. Néanmoins, la volonté de réduire la pollution plastique et de mettre en œuvre une économie circulaire pourrait sans nul doute améliorer la vie planctonique et autre organismes marins. Nous pouvons également compter sur l’impact indirect de certains engagements comme la création d’espaces protégés dont le plancton bénéficierait de leur statut contre les pollutions. Outre ces futures mises en place, le monde de l’invisible ne bénéficie pas plus d’actions favorables pour sa préservation ! Le pilier du vivant qu’il représente connaît encore bien des menaces qui lui pèsent quotidiennement. Pollution, surpêche, gouvernance des océans, préservation de la biodiversité… les engagements forts pris par les États devront être surveillés… Lisbonne accueillera au mois de juin un sommet de l’ONU sur les océans, espérons que les progrès attendus soient au rendez-vous !

Quelques chiffres en plus

  • Deux tiers de l’Océan, situés au-delà des juridictions nationales, soit 45 % de la surface de notre planète, ne peuvent pour l’heure bénéficier d’aires marines protégées
  • 9 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans chaque année
  • La réserve naturelle nationale des Terres australes françaises est la 2èmeplus grande aire marine protégée au monde avec plus de 1,5 million de km².
  • La Polynésie française s’est engagée à créer au sein de sa ZEE (Zone Économique Exclusive) un réseau d’aires marines protégées d’au moins 500 000 km².

Pour en savoir plus, consultez : Les engagements de Brest pour l’océan (PDF – 77 Ko)

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