Ramassage de déchets côtiers pour la classe scientifique

Si cette pratique se fait facilement lors d’une balade à pied sur le rivage, elle se réalise également lors de protocoles scientifiques. Une aubaine pour la grande plage de Port-Louis et pour la classe « science » du collège St-Pierre de la commune. D’une pierre deux coups, la plage est nettoyée et les jeunes scientifiques en apprennent plus sur cette grande problématique qu’est le plastique, entre autres.

Des déchets pour commencer l’année

Pour cette deuxième classe de 6^ème « science », dont l’option a été lancé l’année scolaire passée, la première thématique présentée est le plastique. Un sujet et une action soutenue par la Fondation de la mer avec le programme « Un geste pour la mer ». Au-delà d’un simple nettoyage de plage, les apprentis scientifiques ont pu s’investir dans le protocole OSPAR*, visant à récolter macro et micro plastiques sur un transect de 100 mètres, du bas au haut de la plage.

Fils de pêche en nylon, fragments d’objets, polystyrène ou encore mégots, les déchets sont variés et leur composition également, et la suite du protocole demande un tri de cette récolte. Dans ce même ramassage, les morceaux de verre et bois traités sont également prélevés et mis dans le sac. Dans ce but, Jérôme Even, médiateur scientifique de l’Observatoire, accompagné d’Amandine Ramaux, nouvelle service civique de l’association, ont pris les commandes de cette sortie et du tri qui a suivi un peu plus tard.

*Dans ce protocole OSPAR, celui-ci est référencé dans la convention du même nom visantà prévenir et à éliminer la pollution marine et ainsi de protéger l’Atlantique du Nord-Est contre les effets néfastes des activités humaines.

Des changements sur les concentrations plastiques

Si ce ramassage protocolaire a été une première expérience pour les élèves, il ne l’est pas pour l’Observatoire qui le réalise déjà depuis plusieurs années. Au fil des saisons et des caprices de la météo, les variations du plastique sur la grande plage ont toujours été plus ou moins fortes. Et étonnamment, après les fortes tempêtes ayant secouées nos côtes –en particulier Ciaran-, le plastique n’a pas été aussi abondant qu’à l’accoutumée. Une des raisons, et la principale : le ramassage ne s’est pas fait après Ciaran mais après Domingo. Cette dernière, moins violente, a néanmoins ensevelie les premiers déchets et a ainsi caché la misère. Aussi, dans ces échouages, les déchets n’ont pas été les seuls à se mélanger aux nombreuses algues arrachées de leur rocher : lors du ramassage, deux cormorans et un hérisson ont malheureusement été retrouvés. À ne surtout pas toucher sans protection, notamment pour les oiseaux pouvant être atteints de la grippe aviaire, ce sont les services techniques qui se sont chargés de les récupérer afin d’éviter ce genre d’incidents.

Des déchets, mais pas que

Pour la classe « science », le ramassage et le tri du plastique ne sont entre autres qu’une thématique traitée au cours de cette année. Au total, protocole OSPAR compris, ce sont quatre autres thématiques auxquelles les élèves participeront. Le plancton sera évidemment traité plus en profondeur avec sa biodiversité marine et dulcicole (venant d’eau douce). Les milieux d’eau douce seront eux compris dans leur ensemble, rassemblant la vie microscopique et macroscopique environnante.  Enfin, une science participative nommée BioLit*, sera également mise en place sur l’estran dans le but de découvrir sa biodiversité pour ensuite apprendre à classifier le vivant. Une année qui s’annonce bien remplie pour cette classe scientifique, leur ouvrant par la même occasion de nombreuses portes composant ce vaste domaine qu’est la science.

*Pour en savoir plus sur cette science participative, cliquez sur le lien de cet autre article :